Luna di Miele et autres histoires de montagne

Alpages en rut et parois torrides

Ces quatre nouvelles ont pour cadre des montagnes. Mais chacune propose au lecteur une approche contrastée de cette alchimie si particulière de l’altitude et du désir. « Luna di Miele » et « L’Auberge ensoleillée » explorent les tragiques retrouvailles d’Éros et de Thanatos sur les parois dolomitiques ; « L’Agneau pascal », récit d’apprentissage, évoque avec émotion la haute Provence au temps du Front populaire. « Les Circonstances » traitent avec humour des techniques de progression dans les vias ferratas du Briançonnais.

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Description

Format : 14,5 x 21 cm. Noir et blanc. 167 pages.

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Extrait

« Elle s’immobilisa un fugace instant, cuisses écartées, fesses tendues.
Je grimpais juste derrière elle et je venais de regarder vers le bas pour chercher où poser mon pied. Comme je relevais la tête, mon nez vint s’encastrer dans la raie de ses fesses. Je me retirai vivement et faillis m’excuser. Mais, à l’évidence, elle ne s’était aperçue de rien. À l’évidence ? Les quelques mètres qu’elle acheva de franchir ensuite pour gagner le relais où Candaule avalait la corde me parurent bien courts. Il me semblait que son chaloupement s’était exagéré quelque peu, que ses cuisses s’écartaient davantage qu’il eût été nécessaire pour prendre appui sur les marches. […]
Notre premier de cordée s’engagea dans la seconde longueur. Il ressassait : “T’as bien compris maintenant, Love ? Tu attends ici avec mon pote et je te dirai quand je serai vaché au relais du dessus, OKdac ? Je crierai : RELAIS ! DÉPART ! et tu pourras y aller, OKdac ? Tu la surveilles, vieux ?” Pour ce qui était de la surveiller, je la surveillais. Et pas qu’un peu. Love dut lancer une mimique approbatrice car il partit en souriant et en lui envoyant un baiser d’une bouche en moue. À quel signal répondait-il ? Un sourire ? Un clin d’œil complice ?
Un baiser symétrique ? Je ne pouvais le savoir puisqu’elle me tournait le dos mais je m’en foutais bien : elle remuait du cul contre moi par un petit piétinement sur place comme pour s’échauffer les muscles. La seconde longueur fut un délicieux supplice tant elle exagérait son déhanchement, prenant des poses lubriques, balançant son bassin, sortant son cul en arrière toutes voiles dehors et me laissant deviner sa vulve charnue moulée par ce short incroyable qu’elle portait à même la peau. »

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