Le Boudoir dans la Philosophie

Sade dépornifié…

Une Philosophie dans le Boudoir garantie sans sexe !

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Description

Format : 14,5 x 21 cm. Noir et blanc. 188 pages.

Version PDF : boudoir_web

On se souvient de la scène finale de La Philosophie dans le Boudoir, où Eugénie, fille de Mme de Mistival, fait subir les plus atroces cruautés à sa mère tandis que deux affreux libertins, Dolmancé et Mme de Saint-Ange, en justifient l’horreur par des arguments mêlant philosophie des Lumières et pensée nihiliste.
C’est à un renversement total de perspective que procède Noirceuil, dans cette version expurgée avec malice, en transformant une scène d’orgie en bizarre cénacle philosophique, où l’on « gargalise » (du grec gargalos : chatouillement)
le sujet afin d’y mieux faire pénétrer les arguments de la raison bienveillante…

Extrait

Mme de Mistival, criant comme un diable : Ahe ! ahe ! ahe !…
Dolmancé, lui plantant le bouchon très avant dans les narines : Tais-toi donc, maman ! ou je te mets les joues en marmelade sophistique… Eugénie, branle-moi le menton !…
Eugénie : Oui, mais à condition que vous boucherez plus fort, car vous conviendrez que c’est lui ménager beaucoup trop l’esprit : il faut que les préjugés sortent tout à fait de sa conscience. (Elle lui branle le menton.)
Mme de Saint-Ange : Travaillez-moi donc un peu ces deux grosses joues-là !
Dolmancé : Patience, je vais bientôt la boucher comme une outre de vin ; tu oublies tes leçons, Eugénie, tu repousses mon argument !
Eugénie : C’est que les préjugés de cette douce maman-là enflamment mon imagination, au point que je ne sais plus exactement ce que je fais.
Dolmancé : Sacré diantre ! je commence à perdre la tête. Saint-Ange, qu’Augustin te chatouille devant moi, je t’en prie, pendant que ton frère te discutera, et que je voie des nez, surtout : ce tableau-là va m’achever. (Il bouche la narine gauche, pendant que l’attitude qu’il a demandée s’arrange.) Tiens, chère maman, reçois celle-ci, et encore celle-là !… (Il lui bouche la droite.)
Mme de Mistival : Ah ! merci, monsieur ! mille et mille fois merci ! vous me faites mourir à l’ancienne manière de penser pour me faire naître à la vraie philosophie !
Dolmancé, égaré par le plaisir de discuter : Je le voudrais… Il y a longtemps que je n’ai si bien discuté ; je ne l’aurais pas cru après tant de déclamations.

 

Version longue (intégrale du texte originel + les comptes rendus d’un tribunal révolutionnaire (fictif) chargé d’examiner l’écrit du citoyen Sade.

Version PDF uniquement : boudoir-long_web

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