Description
Format : 14,5 x 21 cm. Noir et blanc. 206 pages.
Version PDF : vapeur
Entre moiteurs et vapeurs, un crime en vase clos
Le commissaire Dupin, Monsieur Jo pour ses collaborateurs, découvre un monde souterrain, où les faux-semblants cachent de vrais crimes. Rachid, son prometteur lieutenant, et l’équipe du commandant Jadot ont un week-end pour découvrir qui, parmi les cinq témoins/suspects, a serré le cou de la victime…
Un mystère à la Agatha Christie, dans un univers glauque et troublant.
Extrait
La première se la joue blondasse décolorée agacée, vêtue de la seule serviette rouge nouée à la taille, avec des petits seins ronds bien en vue, les ongles manucurés en vernis mauve éclatant et le regard insolent de celle que tout ça énerve, longues jambes croisées sous la serviette ras le minou. L’autre fille est fringuée pute, talons hauts de quinze centimètres, bas noirs à couture, minirobe en voile de dentelle rose, outrageusement maquillée. […]
Rachid entraîne le commissaire dans le vestibule qui abrite une trentaine de casiers fermant à clé, comme des déshabilloirs de piscine. Il explique : « C’est là que les clients rangent leurs affaires. Ils conservent la clé attachée à un bracelet qu’ils fixent par un Velcro à leur cheville, avec la pochette qui contient un préservatif et du gel. » Le vestibule donne accès aux équipements : salle de douches collectives, toilettes, hammam, sauna. Puis un couloir, qui ouvre sur des petites cabines dotées de portes pouvant se verrouiller à l’aide d’un loquet.
Le cadavre gît dans la première. Un homme corpulent, la cinquantaine. Affalé au travers d’une banquette, le visage violacé, la mâchoire pendante, la langue sortie, les yeux révulsés. Un bas de femme en résille noire est serré autour de son cou, si fortement que les chairs graisseuses débordent du sillon d’étranglement. Il porte un collant en voile de couleur chair, déchiré de partout, et un bas à jarretière en résille noire, sur une seule jambe. Un escarpin pend au bout d’un pied enraidi. L’homme est vêtu d’une robe bleu pâle aux parements brodés, retroussée sur ses grosses cuisses et sur une culotte de dentelle. Une perruque blonde, de travers, masque la moitié du front. Le visage est joufflu, glabre, dépourvu de rides, celui d’un enfant étonné. Le commissaire interroge Rachid :
– T’as appelé la crim’ ?
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