Description
Et autres textes parus initialement aux éditions Parsiparla
Format : 10,5 x 15 cm, 78 pages, noir et blanc.
Version PDF: desesperanto_web
À part les quelques plaquettes qui me sont parvenues par l’entremise d’un ami, Jacques Erre, que je remercie, j’ignore tout des autres ouvrages de Parsiparla, mystérieuse maison d’édition qui, je l’espère, ne prendra pas ombrage de la réédition que nous proposons ici de plusieurs de ses publications. S’il vient l’envie à ses responsables de monter nous voir sur les flancs escarpés de la Durance, outre un coup à boire nous leur en offrirons volontiers quelques exemplaires.
Extrait
Avant-propos
Au contraire de l’espéranto, langue composée de règles simples qui ne souffrent aucune exception − et de ce fait peut espérer un essor universel − le désespéranto est une langue très compliquée, aux règles si complexes et si grevées d’exceptions qu’il est improbable qu’elle dépasse les bornes du cerveau de son créateur, à moins qu’elle ne séduise par son pouvoir d’exprimer les plus infimes subtilités de la pensée et de l’âme humaines. En un mot le désespéranto est proprement une langue désespérante.
C’est dans une bouteille à la mer, ramassée sur une grève atlantique, que j’eus le bonheur de trouver un carnet délavé sur la couverture duquel je distinguai des signes graphiques plutôt bizarres. Carnet non signé, remarquablement calligraphié, mais par qui ? Le mystère demeure à mes yeux et à l’intelligence des linguistes que je crus bon d’alerter de ma découverte. On conjectura un poète affligé par les refus répétés de sa muse ; un diplomate désolé de n’avoir pu raccommoder deux rois belliqueux ; une pécheresse inhabile à avouer ses turpitudes à son confesseur ; et pourquoi pas un double de Robinson Crusoé ?
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