Une fourmi dans l’ascenseur

Description

Le Nouvelle postale enfantinePréface  de Pierre Gripari.Extrait de la préfacePréface d’ordinaire plus courte que livre. Ici livre très, très court, une vingtaine de lignes. Et très intéressant. Alors préface, beaucoup de choses à dire. Alors faire vite, vite, style télégraphique. Sans ça trop long, ça ne va plus.L’auteur, d’abord. Petite fille. Son papa habite (ça, c’est important) un immeuble où ascenseur ne s’arrête pas à tous les étages, mais seulement à mi-hauteur sur l’escalier entre deuxième et troisième, puis entre quatrième et cinquième, puis entre sixième et septième, etc.Ascenseur, d’autre part, c’est effrayant. Quelque chose comme sorcière, ogre, diable, cabinet magique où les gens disparaissent, ou encore la « salle à manger », à manger vraiment, la chambre-estomac de La maison à la cigogne (Storchhaus) de Jean Ray.Normal donc petite fille écrit cette histoire pour exorciser effrayant ascenseur. De même Gripari écrit pour ne plus avoir peur Sorcière et son gros derrière. Kif-kif.Extrait du textePour ceux qui ont peur de prendre l’ascenseur.Georgette était une fourmi qui vivait seule au rez-de-chaussée d’un grand immeuble de 9 étages. Un jour, elle se dit: « J’en ai assez d’être toujours au même étage ! Je vais monter, étage par étage, jusqu’en haut de l’immeuble. »Ce qui fut dit fut fait et Georgette commença son ascension en restant une semaine à chaque étage. Mais un jour, sur le palier qui était entre le deuxième et le troisième étage, elle vit une grande porte orange, avec une vitre au milieu. Elle se demandait bien ce que c’était. La réponse arriva bien vite : une dame ouvrit la porte qui se referma toute seule, et la dame disparut. Georgette demanda à la porte :— Pourquoi l’as-tu mangée ?La porte répondit :— Je ne l’ai pas mangée, je l’ai transportée jusqu’au rez-de-chaussée.— Comment as-tu fait ? demanda Georgette.La porte répondit :— J’ai été construit pour ça. Je m’appelle l’ascenseur, ce qui veut dire qu’on monte sur quelque chose.