Oli Bobo et les 40 Douleurs

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Description

La malédiction pèse sur le prince Oli Bobo, contraint de recevoir 40 beignes par jour pour échapper à la terrible menace du magicien Ekimoz.ExtraitIIl était une fois un prince qui se nommait Oli Bobo et qui vivait dans un drôle de palais, construit au sommet d’une montagne encore plus bizarre.Quand Oli Bobo, âgé de 8 ans, se levait le matin, il tombait du lit et se faisait sa première bosse. Il entrait ensuite dans la salle de bains, pour débarbouiller son visage princier, et se cognait contre la porte en verre transparente : deuxième bosse. Après s’être mélangé les pieds dans le tapis du premier étage, il descendait quatre à quatre le grand escalier ; patatras ! troisième bosse, et même, avec un peu de chance, douze bosses d’un coup ! Quel bonheur !Au cours de la matinée, la petite promenade sur la montagne très bizarre était prétexte à se tordre la cheville ou à s’égratigner les genoux.Pendant le déjeuner, Oli Bobo se coupait souvent un doigt ou se mordait la langue, se pinçait la paume avec le casse-noisettes ou attrapait des durillons en écrasant les pommes de terre avec sa fourchette.Vers l’heure du goûter, Oli Bobo pouvait compter dans les trente calamités. Après une ou deux chutes, plus une séance de boxe avec des princes d’un rang inférieur, il atteignait l’heure du coucher avec les quarante douleurs réglementaires. Il poussait alors un gros soupir :– Ouf ! pas encore cette fois !IILe pauvre Oli Bobo se couvrait de bosses et de plaies ; les courtisans s’exclamaient à son passage :– Quel prince magnifique nous avons là ! Quel merveilleux enfant ! Gloire à Oli Bobo, notre grand prince ! Gloire à ses bosses et à ses plaies !Quand, par malheur, il n’avait pas atteint les quarante douleurs à l’heure du coucher, sa nourrice agréée “quarante beignes” lui flanquait quelques coups de poing pour faire le compte. Et chacun pouvait aller dormir sur ses trois oreilles.IIIQuel drôle de pays, me direz-vous, où l’on distribue des gnons au prince, où l’on savonne les escaliers pour qu’il se casse la figure, où l’on astique les portes en verre pour qu’il s’écrase le nez !C’est qu’une terrible malédiction pesait sur le palais.Autrefois, bien avant le règne d’Oli Bobo, un grand magicien vivait sur cette montagne, Aldebert Ekimoz. Loin des villes, il brassait tranquillement les sortilèges et mélangeait les poudres à gratter, à dissoudre, à grumeler. Tout le monde l’avait oublié. Aussi, lorsque le prince Oli Dodo, l’ancêtre d’Oli Bobo, décida de faire construire son palais sur cette bizarre montagne (il aimait tellement roupiller qu’il cherchait un endroit très calme), personne ne se soucia d’Aldebert Ekimoz, qui fut enseveli dans les fondations du bâtiment (plongé dans la préparation de la formule de la poudre d’escampette, il n’avait rien remarqué de ce qui se passait autour de lui). Plus personne n’entendit parler de lui pendant cent ans.